Le boui-boui de juin de François Simon
Le p'tit viet' caché
C’est une rue comme une parenthèse. On la sauterait comme une case sur un jeu de société. Pourtant s’agite dans l’indifférence générale d’une rue passive un fanion rougeoyant. Il est inscrit dessus « pho ». En langage gourmand, c’est comme un ralliement complice. Faut foncer. S’asseoir dans un univers kitsch et plastique comme on aime. La fille est en salle, et le papa en cuisine. Il en sort des plats vraiment maison inscrits sur l’ardoise du jour : calamars et crevettes sel et poivre, poisson à la vapeur, poulet caramel, légumes verts à l’ail. Ou encore un « spécial » que vous pouvez commander comme les habitués, c’est le boeuf citronnelle, nickel et radieux. Thé jasmin pour rester sur son nuage et le sourire de la patronne pour ressortir radieux. Comptez 13 euros.
