Le Boui Boui de mars de François Simon

Logiquement, dans cette rue du Mont-Thabor, à  porté de boulettes de pain de Colette et du Meurice, on passe devant ce minuscule bar sans même le remarquer. Il n’existe quasiment pas. Il est hors de son temps avec son bar en Formica, son distributeur à cacahuètes, le sucrier Ricard, les néons. Et la même famille depuis 50 ans. Dalle, elle s’appelle avec le papa (85 ans), la maman (84 ans) et les deux fistons: Hubert et Michel. Pas de yuzu, ni de wifi ou de carte bleue. Juste les  plats du jours : lundi, petit salé aux lentilles, mardi, rôti de veau, mercredi, rosbif, jeudi, saucisse d’Auvergne purée … Clientèle d’ouvriers du coin, de cadres en blagounettes, de paumés en félicité solitaire… Les frites sont maison et le sourire désarmant. C’est tout l’esprit de Paris en un rayon de soleil Titi.