Où écouter de la poésie à Paris ?

Où écouter de la poésie à Paris ?
Publié le 28 novembre 2022
Culture


 

Chaque premier lundi du mois, le Théâtre des Déchargeurs accueille un événement tout coulant de poésie : le bien-nommé les Mâcheurs de Mots. 

 

Dans le sous-sol plein d’alcôves du théâtre, la messe est dite. On nous sert une verveine, on nous met à l’aise et c’est parti : un poète ou une poétesse (choisi·e soigneusement chaque mois) ouvre la cérémonie en partageant ses textes à voix haute pendant une heure, avant d’enchaîner sur la partie scène ouverte de la soirée. Très intimiste (cette salle ne peut accueillir que 15 personnes à peine), cet événement qui mixe allègrement poètes expérimentés et écrivains anonymes a tous les ingrédients pour enchanter votre premier lundi soir du mois. 

 

Les Mâcheurs de Mots, une scène de poésie proposée par Adrien Grassard, chaque premier lundi du mois au Théâtre des Déchargeurs. Prochain rendez-vous le 5/12, entrée à 8€. 

 


 

À Slamatable, la poésie n’a rien du snob ou du guindé de l'académisme. Ici, on fait de la poésie avec les gens. On ne se prend pas au sérieux, mais on fait les choses sérieusement.

 

Chaque mardi soir, à La Table, un bar montreuillois, une joyeuse bande de passionné·es organise cette scène ouverte authentique et unique en son genre. La particularité de cet événement ? Chaque personne qui passe sur scène est accompagnée d’un contrebassiste et d’un guitariste de talent. On y vient pour écouter des voix sensibles et/ou aguerries déclamer leurs textes dans une ambiance familiale et bon-enfant-du-talent. Inimitable et sensible !

 

Slamatable, une scène ouverte de poésie à retrouver tous les mardis de 20h à 23h à La Table, 63, rue Barbès, 93100 Montreuil. 


 

À Mange Tes Mots, on entend le bruit de la tireuse de bière qui ronronne, l’odeur des croque-monsieurs qui cuisent. Mais on entend (surtout) de la poésie de qualité, cuisinée maison par les habitués ou novices de cet espace aussi sensible qu’électrique. 

 

Sur scène défilent des voix qui nous font cracher des “wow” et des “non mais” - des “jamais je n’aurais cru que…” qui résonnent ou qui tranchent avec tout ce qu’il y a de connu. Résolument féministe et queer (même si pas nécessairement), indubitablement amoureuse du vers et du verbe, cette scène ouverte organisée chaque premier dimanche du mois a du talent et de la tendresse à revendre. Envie de vous y mêler sans monter sur scène pour autant ? Inscrivez-vous à l’atelier d’écriture qu’organisent chaque mois Galatée et Ginkgo, (les créatrices de cet espace bienveillant) - frissons et bonne ambiance garantie. La preuve par le talent avec le podcast éponyme à déguster en ligne, par ici. 

 

Mange Tes Mots, une scène ouverte de poésie créée par Galatée et Gingko, tous les premiers dimanches du mois au Lou Pascalou. La prochaine session aura exceptionnellement lieu dimanche 4 décembre, Chez Mona, 9, rue de Vaugirard dans le 6e.


Toc toc
. Derrière le judas de la lourde porte en bois, un œil se montre et une voix chuchotante nous demande de patienter : on ne va tout de même pas interrompre Rimbaud en pleine poésie! Le sacrilège évité, on peut enfin entrer. Bienvenue au Club des Poètes.

C’est une petite grotte créée en 1961 par le poète Jean-Pierre Rosnay et sa Muse, Tsou. On s’y sent vite comme à la maison. Normal, puisque le fils des fondateurs y vit avec toute sa famille. On s’installe à une table et on commande un verre. 22h a sonné, le silence se fait : on entre dans le territoire de la poésie. Tour à tour, comédiens, chanteurs, écrivains se lèvent pour interpréter un poème. Vous pouvez aussi être de la partie, mais il vous faut connaitre le texte par cœur. Vers minuit, la soirée touche à sa fin. Baudelaire vous a invité au voyage, Aragon a célébré les yeux d’Elsa. Vous n’êtes pas monté sur les tables, mais le cercle des poètes disparus est bien vivant.

Le Club des Poètes, Soirées poétiques à 22h tous les mardis, vendredis, samedis. 5€ l'entrée, réservation obligatoire au 01 47 05 06 03. 30 rue de Bourgogne, 75007 Paris, Métro Varenne.

Crédit pour la photographie principale : Azza Jabnoun

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