L'art d'être seul ensemble, selon Priya Parker
Il y a ceux qui détestent les skyperos. Ceux qui, dès 17h, en ont déjà fait 5. Ceux qui sont débordés. Ceux qui sont désoeuvrés. Ceux qui se sentent seuls. Ceux qui ne se sentent pas assez seuls. Ceux qui souffrent d’être séparés. Ceux qui souffrent d’être trop ensemble. Ceux qui rigolent. Ceux qui ne rigolent pas du tout. Ceux qui ont peur. Ceux qui n’ont pas (assez ?) peur. En gros, il y a autant de personnes que de manières de vivre cette situation.
Et puis au milieu de tout cela, de toutes ces incompréhensions, il y a un moment où tout le monde est raccord : c’est à 20h. Là, on ouvre les fenêtres et on applaudit les soignants. Ce n’est pas le 14 Juillet, il n’y a pas de “belle rouge” dans le ciel, mais une sorte de complicité urbaine. Une vibration de gratitude et de fierté de l’humanité.
Evidemment, Priya se retrouve en ce moment dans l’exacte contre-situation de son expertise de "rassembleuse" : elle ne peut pas réunir des gens autour d’elle. Mais elle constate que dans la contrainte sont nés sur Internet de véritables rassemblements magiques : des familles qui improvisent des clubs de lecture, des surprises d'anniversaire... Alors comment rendre nos rassemblements virtuels encore plus signifiants ? Ses conseils pour réussir à être togetherapart sont sur le New York Times et sur ce TED Talk fraîchement enregistré vendredi dernier depuis sa voiture (on vous prévient c'est en anglais).
D’habitude, on refait le monde dans un bar avec quelques amis. Pendant un certain temps encore, vous allez le refaire en ligne : réfléchir ensemble sur le futur du travail et des relations humaines en 2030, créer un réseau d'entraide autour de soi, ou encore s'inspirer d'idées qui ont fait de la contrainte un génial de levier de créativité... À vous de choisir.