3 lectures d'automne

Comme le dit si bien Tahar Ben Jelloun dans son Eloge de l'amitié « Le libraire est l'ami du livre; pas de tous les livres, mais de ceux qu'il considère assez pour les transmettre aux lecteurs. » Alors cette année, on a demandé à Tess et Bess, de la librairie Storyboard à Saint-Ouen, de nous raconter leur coups de coeur de l'automne. Sur les 490 romans publiés cette fin d'été, voilà leur 3 petits gagnants, qu'elles nous racontent avec leur mots.

Un récit plein d'humanité
« Giosuè Calacuria nous présente un jeune Jésus, cent pour cent humain. Il a des défauts, des curiosités, et il n’a aucun pressentiment d'être le fils de Dieu. D’après ce Jésus, son père s’appelle Joseph. Et quand Joseph quitte le nid familial, laissant Marie et Jésus derrière lui, Jésus s’enfuit toute une nuit, pour le retrouver. Dans un voyage touchant, émouvant, et éprouvant, on rencontre cette personne, Jésus, en même temps qu’il se découvre lui-même. » 
Je suis Jésus de Giosuè Clalciura, Editions Noir Sur Blanc, 21€.

Nourriture pour l'âme
« Dès le début de ce livre, on sait que Shizuku va mourir. A 33 ans, elle se trouve face à un cancer avancé. Elle se résigne ainsi à intégrer la maison de Lion – une maison de fin de vie. Ce livre n'est pas triste, ou bien, pas que. Pendant son séjour, soutenue par une bande de personnages qui  partageront leur amour, leur sagesse, et plein de bonnes recettes, Shizuku va apprendre à apprécier tout ce que sa vie trop courte, a pu lui donner. »
Le Goûter du Lion de Ito Ogawa, Editions Picquier, 19€.

Famille, patrie et un groupe WhatsApp
« Dès l’ouverture de cette chronique sur la diaspora libanaise dans les années 70, on est avant tout surpris par sa légèreté. L’auteur aborde évidemment la guerre, l’exil et les milices qui ont déchiré le Liban en mille factions. Mais ce livre, c’est d’abord une histoire de famille, de transmission, celle de l'amour immortel que l’on peut ressentir pour sa patrie. Sabyl interroge et enregistre ses parents d’une façon qui n’est pas sans rappeler « Italianamerican » de Martin Scorsese. Comme le maitre réalisateur américain, il parvient à nous faire ressentir de l’empathie pour ces personnages, tout en nous faisant rire. Première sélection Goncourt bien méritée. »
Beyrouth-Sur-Seine de Sabyl Ghoussoub, Editions Stock, 2o,5o€.