Passage à l'acte, le premier roman
Publié le 15 novembre 2018
My Little Bookclub“Tout roman est une devinette du monde.”
Gabriel Garcia Marquez
Gabriel Garcia Marquez
Peut-on voir les pages d’un premier roman comme une réponse sur l’univers d’un auteur ? C'est en tout cas une rencontre entre une écriture et un public, qui parfois se transforme en véritable success story. C’est le cas de Morgane Ortin, autrice d’Amours Solitaires, un roman sur l’amour 2.0. Elle est l’invitée de notre troisième bookclub, pour échanger avec vous sur l'écriture d'un premier roman.
On vous donne rendez-vous le 21 novembre, à l’orangerie de l'hôtel The Hoxton, où vous allez pouvoir vous enfoncer dans les fauteuils, une tasse de thé fumant Løv Organic dans les mains. Pour les impatients et les boulimiques de belles pages, on vous fait découvrir nos trois premiers romans coup de coeur.
“Mon frère était la seule personne à qui je me confiais. Nous étions deux muets qui l’un en face de l’autre retrouvaient l’usage de la parole.
Avec qui chuchoter aujourd’hui ?”
Avec qui chuchoter aujourd’hui ?”
Dans ce premier roman autobiographique, Olivia de Lamberterie raconte avec vive émotion mais sans mélo le suicide de son frère quelques années auparavant. Critique littéraire du magazine Elle, elle qui déteste les polars et la création imaginaire d’atrocité va raconter la sienne après la perte de cet être cher. Jamais elle ne tombe dans le drame, l’humour et la légèreté restent présents. Un roman touchant et puissant.
Avec toutes mes sympathies, Olivia de Lamberterie, éditions Stock, 256 pages, 18,50€.
“Je sais bien que la logique c’est barbant. C’est bon pour les adultes et les enfants plus mûrs que leur âge, mais si je ne fais pas simple, je vais devoir vous présenter une version plus âgée de moi pour ensuite vous embrouiller avec des flashbacks qui vous gâcheront tout le plaisir de me voir grandir.”
Mary Anne vient de débarquer à Lubok Sayong, une petite ville au nord de Kuala Lampur, régulièrement engloutie par les pluies torrentielles. Enfin débarquer… Elle s’est faite adopter par une vieille, régulièrement de mauvaise humeur, parfois drôle. Shih-Li Kow signe un livre franc, direct, drôle sur un groupe d’humains très attachants.
“Elle ne tient plus par le corps, pas par les sens, mais par cet esprit, son méandre, le puits où se sont noyés des milliers d’oiseaux.”
Une femme tombe dans un fleuve, se réveille amnésique… et princesse. Est-elle Anastasia, la fille perdue de la famille Romanov, Tsar de Russie ? Aucune place au doute : non. Et elle le sait. Pourtant elle défend cette nouvelle identité, s’y perd, s’en enivre, s’en divague et nous entraîne avec elle. Nadia Oswald habille son personnage de figures de style aussi riches que l’hermine, et lui laisse toute liberté d’être touchante, exécrable, enragée de survivre. Et insubmersible.
La Femme qui ressuscite, Nadia Oswald, aux éditions Le Nouvel Attila, 17€.
BookClub à l'orangerie de l'Hotêl The Hoxton, 30-32 Rue du Sentier, 75002 Paris. Rendez-vous le 21 novembre à 18h30 en compagnie de Morgane Ortin, autrice du roman Amours Soliaires. Pour tenter de remporter votre place, c'est par ici !