la bonne fée de Paris

Sabrina

La fois où j’ai réalisé le
rêve d’une grand-mère.

Amoureuse de Paris, elle a réalisé le rêve d'une grand-mère qui s'est assise sur sa banquette arrière.

  Long-read

Avant, je travaillais dans la restauration. J'y suis restée 7 ans. Et puis j'ai décidé de changer de vie et de commencer une nouvelle carrière. C'est comme ça que j’ai découvert Uber. Ce qui m'a plu ? C'est la liberté. Je n'ai pas de patron sur le dos, je suis à mon compte, autonome, indépendante. Je peux prendre mes décisions et je peux même embaucher ! Ce nouveau mode de vie me rend vraiment heureuse. Pour tout vous dire, mon ancien patron m'a appelé hier pour que je revienne. J'ai refusé, j'aime trop ce que je fais. C'est tellement agréable de se lever le matin et de se sentir libre.

Attention, ce n'est pas pour autant que je n'ai pas d'horaires. J'ai des journées bien cadrées ! Je travaille de 9h à 15h, et ensuite je fais une pause de 2h, pour reprendre jusqu'à 22h. En moyenne, je fais 15 à 20 courses par jour. J'essaye de me fixer des objectifs, ça me motive. Et puis, je n'aime pas trop rouler la nuit. Je préfère la journée, surtout le matin. Dans les beaux quartiers, les grandes avenues sont vides, tout est calme. On a l'impression que la ville dort encore. J'aime bien me laisser surprendre par mes courses aussi. Par exemple, ce matin, j’ai emmené un client dans le 92. J'aime bien ce coin-là, y'a de la verdure, ça roule mieux. Ce sont des petites villes à taille humaine, un peu écartées du bouillonnement de Paris, ça leur donne un air de campagne. Ça me plairait bien d'emménager par-là.

C'est ça qui est plaisant avec mon métier : je vais où le vent et l'envie me mènent. Si je veux quitter Paris et m'installer ailleurs, je peux.

Mais avant de partir, ce qui me plairait vraiment, c'est de transporter les footballeurs du PSG. Avec femmes, enfants, entraîneur, pas de problème, j'ai une grande voiture, très spacieuse ! Elle est même toute neuve, je l'ai achetée hier. Si vous me lisez, n'hésitez pas à m'appeler hein !

Avant, j'avais une très belle voiture aussi, une voiture qui faisait « grand luxe ». Et cet été, j'ai transporté une dame âgée. Quand elle est rentrée, elle s'est assise, elle a posé son sac à côté d'elle, elle m'a regardé dans le rétroviseur et elle m'a dit « Ah, je serais montée une fois dans ma vie dans une voiture de luxe ». Vous pouvez pas savoir comme ça m'a touchée. J'ai eu l'impression de lui faire vraiment plaisir. C'était plus qu’une simple course, on a passé un bon moment toutes les deux. J'ai de la chance, car je rencontre beaucoup de gens sympathiques et c'est avant tout pour ça que je fais ce métier. C'est ce qui me plaisait dans la restauration.

Je me souviens de mon premier client. C'était un mec hyper sympa. Il allait prendre son train à Montparnasse alors je l'ai aidé avec sa valise. Je l'avais prévenu que c'était ma première course et qu'il fallait être indulgent... Il a été vraiment gentil et très gentleman.

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Mon petit plaisir quand je roule à Paris, c'est de m'arrêter quand je passe devant un café qui me plaît. Je fais une petite pause en terrasse, pas longtemps, juste le temps d'un café, et je repars ! Je change tout le temps d'endroit. Je ne me lasse jamais de Paris, et je commence à bien connaître les boulangeries et les traiteurs chinois, parce que j'adore ça.

Vous savez, quand je me suis lancée dans l'aventure, mes parents n'étaient pas rassurés. Et malgré tout, ils m'ont soutenue, ils m'ont aidé à payer ma voiture, heureusement qu'ils sont là et que je peux compter sur eux !

Je ne me lasse jamais
de Paris.